Ramadan, mois de la bouffe

Message posté le : 23-09-2007     par : Mohamed
Ramadan, mois de la bouffe

Chaque année, pendant le mois du Ramadan, entre prière et jeûne bonjour les dégâts. Parmi les Musulmans, une infime partie sort indemne. Seuls les courageux et les téméraires terminent ce mois sans préjudice quelconque.
Ramadan est un mois plein de pièges étant donné que le mode de vie change carrément. On entre brutalement dans un monde fou de consommation. Après une journée de privation arrive un moment d’excès nutritionnel en bombardant le corps sans merci et en un temps record. L’appareil digestif est agressé violemment et, impitoyablement soumis à rude épreuve.

Généralement, le Ftour est très copieux. Hrira, lait, dattes, Khobz Makla, Rghayef, Baghrir, Chebakiya, Sfouf, jus d’orange, fruits, thé et pâtisserie. A peine deux heures après rebelote, Tagine, viande ou poisson, pain, sauce, légumes, boissons froides, thé ou café. Ce n’est pas le Ftour c’est le Jihad.

Surtout quand on est nombreux et en famille, l’orgie festive et l’orgasme gastronomique nous empêchent de réfléchir sur le bien fondé de cette obstination de consommer abusivement autant de produits après le Ftour.

On ne fait plus attention au régime alimentaire, à la tension, au cœur, aux reins, à l’estomac et, l’égoïsme culinaire nous rend momentanément amnésique aux conseils du médecin traitant et aux contre indications des médicaments prescrits. On devient une vraie machine à consommer, brutale et déchaînée qui ne fait que grignoter, croquer, mâcher, mastiquer, broyer, avaler, dévorer et ingurgiter, pendant des heures durant on ne mange pas on bouffe.

Ce n’est que le lendemain qu’on se rend compte qu’on a un peu exagéré. Et, comme une routine toute la famille se met au besogne pour préparer la prochaine bataille. Les habitudes alimentaires ramadanesques vont à l’encontre du mode de vie actuel surtout en Europe. Si les produits ont évolué qualitativement, la quantité aussi, surtout la sucrerie.

Conséquence, après un mois d’excès, de surcharge et de surplus la femme marocaine devient obèse avec un derrière bien garni et l’homme corpulent et charnu. Les enfants non plus n’échappent pas à ce phénomène grave et dévastateur. Bon Ramadan.

Sarie Abdeslam
Bruxelles, le 22 septembre 2007
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