Le Pèlerinage du Prophète (s.a.s.)

Khotba du Vendredi : 01-12-2006  
Gloire à Allah Le Tout Puissant, qui n’a aucuns associés dans son Pouvoir et aucun égal dans ses qualités. Il est le Premier et le Dernier, le Vivant et l’Eternel.

Chers frères et sœurs musulmans,
Nous allons vivre aujourd’hui l’un des plus important jour de l’Islam, le jour où le prophète (s.a.s.) accomplit le Pèlerinage d’adieux et plus précisément le jour de ‘Arafat.
Plutôt d’effectuer la station à Mouzdalifa comme le faisaient les notables des Qoraïchs, qui se croyaient supérieurs aux autres arabes, le Messager d’Allah (s.a.s.) suivit de l’immense foule des croyants quitta Minan pour se rendre à ‘Arafat, point culminant du pèlerinage.
Une fois sur place, par souci d’humilité et de simplicité, le Prophète (s.a.s.), se plaça au milieu de la foule et ainsi accomplit l’ordre d’Allah (s.w.t.) qui dit :
ثُمَّ أَفَِيضُُوا مِنْ حَيْثُ أفَاَََََََضَ آلنَّاسُ...﴾ ﴿
« Puis déferlez du point d’où les gens ont déferlé… »
Les compagnons montèrent la tente du Messager d’Allah (s.a.s.) dans un endroit appelé ‘Namira’.
Au déclin du soleil ils se rendirent sur le plateau de ‘Wadi Ourama’ qui est un lieu propice aux rassemblements.
Là, le Prophète (s.a.s.) instruit les gens sur les fondements de la religion et les exhorta à prendre en haute considération les rites sacrés d’Allah (s.w.t.).
Ensuite, il dit :
« Ô gens, écoutez ma parole ! Il se peut que vous ne me trouverez pas parmi vous l’année prochaine en cet endroit. Sachez que votre vie, vos biens et votre honneur sont aussi sacrés que l’est votre jour-ci, dans ce mois-ci, dans ce lieu-ci.
Vous rencontrerez votre Seigneur qui vous interrogera sur vos actes. Je vous ai annoncé et transmis !
Quiconque a un dépôt placé chez lui en confiance, qu’il le rende comme il se doit à qui le lui a confié.
Allah a décrété qu’il n’y a pas d’intérêt. Ainsi, l’intérêt du prêt de ‘Abbâs Ibn‘AbdelMottalib (mon oncle) est annulé.
Tout sang versé avant l’Islam n’est plus à revendiqué, à commencer par le sang de Rabi‘a Ibn al Hârith Ibn ‘Abdel Mottalib.
Ô gens ! Vous avez des droits sur vos femmes et elles ont les leurs sur vous ! Elles se doivent de ne pas faire asseoir sur votre lit celui que vous n’aimez pas, ni de commettre une turpitude avérée. Si elles le faisaient, Allah vous autorise alors, à ne pas les côtoyer dans leur couche, et (si cela ne suffit pas) à les frapper, sans coup violent.
Recommandez-vous de bien traiter les femmes, car elles sont telles des \"prisonnières\" chez vous. Allah vous les a confiées en dépôts et vous a permis de les approcher.
Ô gens ! Entendez bien ma parole.
Je vous ai laissé ce avec quoi si vous vous y attachez, vous ne serez plus jamais égarés : le Livre d’Allah. »
Ensuite Le Messager d’Allah (s.a.s.) dit à la foule : « Vous serez interrogés sur moi. Que répondrez-vous ? » Alors les gens répondirent d’une même voix :
« Nous témoignons que tu as transmit le message, que tu as conseiller dans le bien et que tu as accomplit ce qui t’avais été ordonné. »
Alors le Prophète (s.a.s.) leva le doigt au ciel et dit par trois fois : « Ô mon Seigneur sois-en témoins ! »
Après ce prêche mémorable, le Messager d’Allah (s.a.s.) ordonna à Bilal (r.a.) d’appeler à la prière et ils accomplirent Dhohr et l’ ‘Asr raccourcies et regroupées.
Il prit ensuite sa monture et s’installa au pied de la montagne se trouvant dans le fond de ‘Arafat, là il leva les mains au ciel, louant Allah et proclamant la ‘Talbia’.
Un groupe de gens du Nejd vinrent le trouver et l’interrogèrent au sujet du pèlerinage et il leur dit : « Le Hajj c’est ‘Arafat ! »
Il dit au gens : « J’ai stationné dans cet endroit-ci, mais tout ‘Arafat est une station ! »
 Ibn Abbas (r.a.) a rapporté : « Un homme qui se trouvait en compagnie de l’Envoyé d’Allah (s.a.s.) en sta¬tion de ‘Arafat, tomba de sa monture et mourut sur le champ. Le Prophète (s.a.s.) nous dit : « Lavez-le avec de l’eau et du lotus et en¬sevelissez-le dans deux pièces, surtout ne l’embaumez pas et ne couvrez pas la tête, car il sera ressuscité au jour de la résurrection, prononçant la talbia. » 
Et c’est dans ce lieu béni et aimé par Allah (s.w.t.) que l’Ange Gabriel (a.s.) révéla au Prophète (s.a.s.) :
﴾ « Aujourd’hui Je vous ai parfait votre religion, Je vous ai accordé Ma grâce tout entière et J’agréé pour vous l’Islam comme religion. » ﴿ sourate Al Ma’ida (le festin)
A ces mots, ‘Omar (r.a.) se mit à pleurer, comprenant que la fin du Prophète était proche.
Alors le Messager d’Allah (s.a.s.) lui demanda ce qui le faisait pleurer et il lui dit : « Ce qui me fais pleurer c’est que nous étions entrain d’accroître notre religion, mais celle-ci est à présent parachevée. Or rien ne s’achève sans s’exposer à la diminution. » Le Prophète (s.a.s.) lui dit : « Tu as raison, ‘Omar ! »
Lorsque le soleil fut proche de se coucher, le Prophète (s.a.s.) annonça aux croyants la grande nouvelle de l’acceptation de leur Hajj en disant :
 « Ô gens ! L’Ange Gabriel est venu me saluer de la part de mon Seigneur et annoncer aux gens de cette station qu’Allah leur a pardonné leurs péchés. » 
‘Omar (r.a.) demanda : « Ô Prophète ! Est-ce que ce privilège n’est rien que pour nous ? »
Le Messager (s.a.s.) lui répondit : « Pour vous et ceux qui viendrons après vous jusqu’au Jour de la Résurrection. »






Ô Allah ! Nous demandons Votre protection dans ce bas -monde, la sécurité et la paix dans nos tombes, la réussite au jour du jugement et de contempler votre Sainte Face au Paradis.
Amin.
Auteur : Abdeljalil
Commentaire N° 1 posté le 24-10-2007 par Mohammed Said
    Salam alaykoum

    Ce discours important que les musulmans entendent souvent et au moins en cette occasion de pèlerinage reste, à travers le temps, un témoin de la mise en garde du Prophète (PSL) contre la division des musulmans et les guerres fratricides qui les déciment et les affaiblissent.

    Ce message prophétique important paraît ne plus produire d'effet chez les musulmans d'aujourd'hui de telle sorte que le sang du musulman devient de nos jours d'une banalité sans précédent.

    L'un des exemples les plus frappants et les plus regrettables, c'est la guerre ouverte entre les frères palestiniens au moment où leur ennemi commun le colonisateur ne fait pas de différence entre un palestinien et un autre dans la confiscation des terres , l'atteinte à leur honneur et l'assassinat de leurs enfants.

    A quand les musulmans se réveilleront-ils de leur sommeil et prendront conscience de la gravité de leur situation et décideront finalement de prendre en main leur destinée?



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