Le mois béni du Ramadan vient de nous quitter avec toutes ses bénédictions. Ceux qui n’auraient pas raté cette occasion pour augmenter leur solde en haçanat auront été les bienheureux, qu’Allah nous compte parmi ceux-là.

C’est un mois aux atouts inégalés. La générosité des musulmans y est extrême. Durant ce mois, des centaines de milliers d’euros ont été collectés dans les différentes mosquées de Belgique, comme d’ailleurs dans la plupart des pays européens. Hélas, une générosité, généralement, mal exploitée !

A quels projets communautaires est destinée cette manne du Ramadan? Une question pour laquelle nos mosquées ne connaissent pas de réponse spécifique. Le projet éternel est l’agrandissement et l’embellissement de la mosquée ou … la création d’une autre rivale. Ou quelques actions humanitaires dont les résultats restent à prouver.
Alors que beaucoup de projets prioritaires pour la survie de notre communauté croupissent devant les portes de nos responsables.

Qu’en est-il de la création d’écoles qui résolveraient le problème de l’instruction de nos enfants et surtout de nos filles ?!

Qu’en est-il de la création des institutions qui défendraient les intérêts de notre communauté, des intérêts de plus en plus bafoués, sous différentes appellations et avec différents prétextes.

Il est surprenant que les musulmans qui observent une grande dévotion et qui manifestent une grande piété durant ce mois de Ramadan qui tire son importance de la révélation, durant l’une de ses nuits, du verset du Coran « lis ! » , n’arrivent toujours pas à réaliser l’importance de l’école dans leur vie.

Le mois de Ramadan est une école qui éduque notre spiritualité afin de nous procurer l’énergie nécessaire à l’action dans les différents domaines de notre existence.
C’est aussi l’école qui nous apprend la valeur de l’autre, la valeur de la communauté, la valeur de la solidarité, la valeur de l’organisation, la valeur du temps, la valeur de la patience, la valeur de la lecture et de l’instruction, …

Trois événements importants avaient eu lieu durant le mois de Ramadan : la révélation du Coran, la bataille de Badr et la conquête de la Mecque. Rien de pur hasard !

Ces événements nous apprennent que le Ramadan n’est pas uniquement pour la spiritualité, mais aussi pour l’action, l’organisation et pour la politique afin de protéger les musulmans des sources du mal.

Nos femmes, nos filles et nos sœurs sont les premières victimes de notre indifférence à l’égard de la création des institutions vitales pour notre communauté. Les écoles ferment, les unes après les autres, leurs portes à leur nez. Les banques, les hôpitaux et d’autres institutions d’intérêt public emboîtent le pas.

Quant au marché de l’emploi, déjà verrouillé à l’égard des musulmanes depuis longtemps, il élargit son champ d’action pour ne plus être sexiste.

Quant à la conscience des intéressés elle, reste inflexible, toujours pas prête à se réveiller.