Il y a déjà une semaine depuis que le frère Mohamed Boulif ex-président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique a été arrêté par la justice belge sur des accusations très controversées voire purement fallacieuses.

Par son attaque à ce symbole de l’intégrité et de la compétence au sein de la communauté musulmane, le gouvernement a voulu, sans doute, se venger de celle-ci de l’avoir désavoué pour sa politique sur le dossier « Islam » et ainsi laver son honneur de l’échec essuyé lors de l’organisation des élections biaisées censées renouveler les membres de l’organe chef de culte musulman sur fond démocratique.

Connaissant, de près le frère Mohamed, depuis une vingtaine d’années, son sérieux, sa sincérité et surtout son sacrifice pour le bien de la communauté, les accusations très peu cohérentes lancées contre lui, ne pourraient que traduire le caractère malsain du climat artificiel qui le surplombait durant sa présidence de l’Assemblée et ensuite de l’Exécutif.

Malgré les divergences de vues qui nous séparent sur la question de la représentativité de la communauté musulmane de Belgique, je ne pourrais que saluer cet homme hors du commun pour les qualités que nul ne pourrait contester : son sérieux, son bravoure et sa compétence.
Une personnalité telle que le frère Mohamed dont la compétence et la sincérité lui étaient unanimement reconnues tant par la communauté musulmane que par les Autorités, ne pourrait être une proie facile aux règlements de comptes entrepris par des adversaires peu enclins à l’équité.

En effet, le poste de Président de l’Exécutif ne lui était pas inconnu. Il l’avait déjà occupé auparavant à la satisfaction générale.
En plus des qualités évoquées, l’homme ne pourrait succomber aux tentations de malversations mieux connues des personnes qui détiennent un vrai pouvoir presque sans partage, pour différentes raisons.

Son habitude des postes prestigieux qu’il avait occupés avec une loyauté inégalée ne pourrait le livrer à la corruption dans un poste qu’il connaissait à haut risque dans une institution dont le budget n’a jamais été à la hauteur de ses aspirations.

La corruption et les malversations, bien connues du milieu politique et dont les media avaient fait largement l’écho ces dernières années, s’étaient toutes opérées dans un climat de stabilité dans lequel les auteurs de ces faits peu scrupuleux étaient confortablement installés à leurs postes durant plusieurs années et détenaient le pouvoir absolu leur permettant de ne jamais être inquiétés par qui que ce soit. En était-il ainsi à l’Exécutif des Musulmans durant les années mouvementées de 2004 et 2005 ?!

L’homme intègre et dont l’honnêteté est incontestée qu’est le frère Boulif ne mérite pas d’être ainsi traîné dans la boue politicienne pour les principes et les idées qu’il porte. La justice aurait dû ne pas procéder à la hâte pour satisfaire certains milieux, mais plutôt rassembler ses preuves intangibles d’inculpation avant de procéder à l’ arrestation d’un homme que nous estimons loin de toutes ces magouilles.